Eric A Montreuil, les parents et les enseignants de la cité scolaire Jean-Jaurès se préparent à affronter une année à venir difficile, suite à l’absence de succès d’une mobilisation intersyndicale visant à obtenir davantage de ressources pour l’école publique dans la région.
Une rentrée stressante pour les élèves et les parents
Devant le collège de la cité scolaire Jean-Jaurès à Montreuil (Seine-Saint-Denis), une secrétaire administrative prépare sa rentrée, tout comme 12 millions d’élèves en France. Elle se sent très stressée en cette journée particulière. Pendant ce temps, un père accompagne son fils Martin, qui entre en sixième. Martin semble un peu intimidé par ce nouveau collège plus grand que son école primaire habituelle. Son père, William, note qu’il a eu du mal à dormir la veille, mais qu’il se sent prêt pour cette nouvelle étape.
En février, un mouvement de contestation a éclaté pour réclamer plus de moyens pour l’école publique en Seine-Saint-Denis. Les syndicats demandaient notamment le déblocage de 358 millions d’euros pour créer des postes d’enseignants. Cependant, en juin, une réunion prévue au ministère a été annulée en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale. Cela soulève des inquiétudes quant aux remplacements des enseignants absents, d’autant plus que les concours de recrutement ne sont pas complets.
Des postes à pourvoir en mathématiques et en allemand dès la rentrée
Alors que les élèves affluent dans l’établissement pour la rentrée, certains expriment leurs appréhensions. Certains parents s’inquiètent du manque de professeurs dans certaines matières, comme les mathématiques et l’allemand. La Seine-Saint-Denis est particulièrement touchée par ce problème, avec un remplacement d’un enseignant sur deux seulement, contre 78% au niveau national.
L’établissement Jean-Jaurès ne mettra pas en place les nouveaux groupes de besoin en français et en mathématiques, contrairement à d’autres établissements. Cette décision est saluée par les enseignants, qui estiment qu’il est important de maintenir la mixité sociale en classe.
Des conditions de travail difficiles pour les enseignants
Certains établissements, comme le lycée Jean-Jaurès, peinent à pourvoir tous les postes d’enseignants nécessaires. Face à ce manque de moyens humains, les classes sont surchargées, avec parfois jusqu’à 32 élèves par classe. Les locaux vétustes et l’équipement dégradé compliquent également les conditions de travail des enseignants et des élèves.
Certains parents d’élèves, comme Natacha Espinosa, déplorent l’état de l’école publique mais restent convaincus que la mixité sociale et la passion des enseignants sont des éléments essentiels pour l’éducation de leurs enfants. Certains parents, comme Sébastien Crème, sont même prêts à devenir contractuels pour pallier au manque d’enseignants et aider les élèves dans leur parcours scolaire.
En dépit de toutes ces difficultés, parents et enseignants restent engagés pour offrir la meilleure éducation possible aux élèves, dans le respect de la mixité sociale et de la passion pour l’enseignement.
Source de l’article : Francetvinfo
