Suite au classement sans suite pour prescription, de nouvelles plaintes ont été déposées avec constitution de partie civile. C’est donc dans ce contexte que ces instructions ont été données.
Nouvelles informations judiciaires visant PPDA
Une nouvelle étape a été franchie dans la procédure judiciaire visant l’ancien présentateur du journal télévisé de TF1, Patrick Poivre d’Arvor. En effet, cinq nouvelles informations judiciaires ont été ouvertes pour viols et viols aggravés, selon les informations obtenues par franceinfo auprès du parquet de Nanterre, confirmant ainsi une information de Libération. Ces nouvelles procédures font suite au dépôt de cinq plaintes avec constitution de partie civile, déposées après le classement sans suite des plaintes initiales pour prescription, comme l’a indiqué l’avocate des plaignantes, Corinne Herrmann.
Deux juges d’instruction ont été saisis le 19 juillet pour mener des investigations sur ces cinq dossiers, suite à une requête du parquet datant du 4 juillet. Parmi les plaignantes, la journaliste Hélène Devynck a déclaré sur les réseaux sociaux faire partie des cinq plaignantes. Elle a publiquement dénoncé dans la presse et dans son livre, Impunité, le viol qu’elle aurait subi au domicile de PPDA en 1993.
Marie-Laure Eude-Delattre, dont la plainte avait initié une seconde enquête dans le cadre du mouvement #MeToo en France, a confirmé être l’une des cinq plaignantes. Elle accuse PPDA de l’avoir violée en marge du Festival de Cannes en mai 1985, alors qu’elle avait 23 ans.
La notion de sérialité au cœur des nouvelles plaintes
Les plaignantes mettent en avant la notion de sérialité pour contourner la prescription des faits. Cette notion permet de relier des faits anciens à des faits plus récents, commis par le même auteur, avec le même mode opératoire. Selon Marie-Laure Eude-Delattre, il s’agit d’une façon de lutter contre l’impunité en permettant à chacune des plaignantes de contribuer à la reconnaissance des faits.
Une autre plaignante, Stéphanie Khayat, accuse également l’ex-présentateur de viols dans son bureau en 1994 et 1997, alors qu’elle souffrait d’anorexie. Patrick Poivre d’Arvor a été mis en examen en décembre 2023 pour viol suite à une plainte de Florence Porcel, et l’enquête a été élargie à deux viols et une agression sexuelle dénoncés par trois autres femmes.
La défense de PPDA a déclaré ne pas vouloir faire de commentaire sur ces nouvelles accusations, soulignant qu’il s’agit en fait de constitutions de parties civiles déjà analysées par la justice et ayant fait l’objet d’un classement sans suite.
Source de l’article : Francetvinfo